Voilà quelques temps déjà qu’une idée toute simple, mais tout aussi folle me traverse l’esprit : « Pourquoi ne pas héberger mes propres données au lieu de les confier à des personnes/entreprises que je ne connais pas ?! ».
Étant sensible à mon intimité et aux nombreuses données/informations que je laisse sur la toile, je me suis toujours dit qu’il faudrait qu’un jour je reprenne la mains sur ces dernières. Mais à chaque fois j’ai remis la chose au lendemain… Jusqu’à « l’air Snowden » et toutes ses révélations sur la surveillance de masse.
Dès cet instant, l’utilisation de systèmes/logiciels de chiffrements et de cryptages s’est imposé logiquement et naturellement.
L’idée de m’auto-héberger se renforcée au fur et à mesure des nombreuses révélations. C’est alors que des lois comme la Loi de Programmation Militaire ou encore le Projet de loi sur le Renseignement (qui passera malheureusement) débarquent en France, pays des « droits de l’homme et des libertés », ce malgré d’autres lois très limites comme la HADOPI, IPRED, la LOPPSI 1 et 2, la LCEN, la DADVSI, etc. Sans parler d’ACTA au niveau européen qui, une fois rejetée au parlement après une forte mobilisation, revient par la fenêtre sous d’autres noms comme TAFTA, TTIP, PIPA, SOPA ou CETA.
Comment ? Vous ne comprenez pas de quoi je parle ? Je vous invite à faire un petit tour sur le site d’une des rares associations qui se bat pour nos droits et libertés : LQDN et vous invite fortement à rechercher par vous même sur Internet.
C’est pour cela que je vais partager avec vous mes premiers pas dans cet univers magnifique mais sinueux qu’est l’auto-hébergement.
Heureux possesseur d’un Raspberry Pi 2 depuis un petit mois maintenant (voir cet article), que je n’ai pas encore mis en service (honte à moi), je voulais lui assigner une mission d’un serveur classique avant de changer d’avis au dernier moment pour une autre mission bien plus simple, histoire de tester ce que la bête a dans les entrailles au fur et à mesure.
Au départ, ce petit Raspberry Pi 2 devait être LE serveur de mon réseau, mon petit bout d’Internet. Il aurait dû gérer les DNS, le firewall, le stockage de masse avec des backups des différentes machines et l’hébergement de divers services web (mail, calendrier, P2P, traitement de texte en ligne, gestion de partages privés/publiques) entre autres.
Voici les caractéristiques technique de ce petit « monstre » :
Comme il est vendu « nu », j’en ai profité pour prendre une carte mémoire microSDHC SanDisk Extreme PLUS 16 Go Classe 10 UHS-I U3 avec une vitesse de lecture allant jusqu’à 80 Mo/s (SDSDQX-016G-U46A), un boîtier/coffret noir pour Raspberry PI 2 / B+ et une alimentation Raspberry PI 2 / B+ 5V 2A.
Vous allez me dire que la carte SD pour le stockage est limite ? Bingo ! C’est pour cela qu’un disque dur usb de 2 To arrivera dans les prochains jours.
Le système d’exploitation sera installé sur la carte SD, et mes données seront stockées sur le gros disque dur.
Pourquoi séparer le système sur la carte et les données sur le disque ?
Pour faire simple : la maintenance. L’histoire m’a appris qu’il vaut mieux séparer les données du système. Les sauvegardes sont simplifiées (on évite les mélanges et mauvaises surprises); sauve la vie pour tout remettre en place en cas de panne d’un des deux composants, voir les deux (si les sauvegardes respectives sont bien faites).
Je dois le reconnaître, Ownloud était mon choix initiale. Le projet Yunohost me faisait de l’œil, mais pour diverses raisons je me suis tourné vers Cozy Cloud, qui répond le plus à mes envies et besoins actuels avec le Raspberry Pi 2. Je le testerai/utiliserai comme petit serveur de stockage de fichiers.
Au passage, Cozy Cloud est développé et maintenue par une startup Française du même nom. En plus c’est libre et opensource ! 🙂
Pour les services, je ne vais pas chercher bien loin :
Les petits plus avec ce système d’exploitation sont l’agrégateur de nouvelles (flux rss), les prises de notes dans un « mémo », la possibilité de configurer diverses boîtes emails pour y avoir accès via une seule interface, le terminal (on ne sait jamais 🙂 ) et enfin le gestionnaire des services web, qui permet l’ajout de divers services en plus.
Après avoir choisi soigneusement le matériel et le système, la mise en service de ce petit serveur sera le début d’une longue aventure libre (une fois le disque dur réceptionné et installé).
Je la partagerai avec vous au fur et à mesure en essayant de ne pas trop être technique ou abstrait. Avec les évènements anciens et actuels, je me conforte dans cette idée de reprendre la main sur le vrai Internet, celui fait par tout le monde, chacun chez soi pour soi-même ou pour les autres.
En somme reprendre le bien de la communauté pour le rendre à cette dernière, contrairement aux trop nombreuses entreprises qui font d’Internet un géant Minitel 2.0 (ou 3.0 au choix). Heureusement, des initiatives comme « La Brique Internet » émergent.
J’espère faire quelques émules, éveiller la curiosité et l’envie des quelques personnes qui me lirons. Car Internet n’est que partages et échanges.
Si vous avez des questions ou souhaitez participer à cette petite aventure dans les commentaires, vous êtes les bienvenues ! 😉
Merci pour la présentation de Cozy ! Si tu as besoin d’aide ou de renseignements nous sommes disponibles sur le forum pour aider :
https://forum.cozy.io
Merci Frank, j’y manquerai pas si besoin ! 🙂
Merci à toute l’équipe de Cozy pour ce petit système libre et opensource ! 😉
Bonjour,
Merci pour l’article sympa !
On attend la suite.
pour info, je relaie sur le journal du pirate : https://infos.mytux.fr/s/qyjpmy/un_petit_pas_pour_mon_cloud_un_grand_pas_pour_ma_vie_priv_e
Cdt
Bonjour tintouli !
Ravis que ce petit article te plaise, la suite arrivera bientôt je l’espère.
Merci à toi de l’avoir relayé sur le Journal du Pirate (que j’ai dans mes flux rss ^_^ ), c’est gentil 😉
Au plaisir de te revoir dans les parages 🙂